Domptage Urbain

Le 07 mar 2016 - par Fabiola Legrain Sanabria

Welcome to Charleroi

Travail réalisé par Sara Gibril et Fabiola Legrain Sanabria

« Si les gens graffent leur ville c’est qu’il y a certainement un malaise quelque part »

Charleroi, ville industrielle, au passé maffieux, est en processus de reconstruction. Les Carolos veulent se réapproprier de leur ville, une façon de le faire est le graffiti. Des usines abandonnées, des murs gris il y a en pleins. Les graffeurs que nous avons rencontrés nous ont fait part de leur vision et de leurs ambitions. En effet, bien que la ville organise des évènements d’art urbain comme « Asphalte » ou l’ « Urban Dream », les artistes Carolos sont en générale mis de côté , celle-ci misant sur des grosses pointures, ce qui signifie un investissement financier important, chose que Charleroi ne « possède pas ».

Relooking Urbain – Albine

Artiste Carolo de 35 ans, elle reprend le dessin après une séparation difficile. Se sentant limitée par l’espace qu’impose la feuille, elle se lance dans le collage et le graffiti.
Engagée dans plusieurs actions féministes, tant a Bruxelles qu’à Charleroi, elle profite du potentiel mobilisateur que permet cet art.


Paradoxe culturel – El niño76

Graffeur Carolo de renom, il a participé à la biennale Asphalte et d’autres événements importants. Il a réussi à faire de sa passion son métier. Il souligne toutefois le paradoxe qui existe à Charleroi par rapport à l’intégration du « Street Art » dans la culture.


Puppet Show- Stix71

« Pour moi Charleroi c’est pas Charleking, pas Charlykingston et surtout pas Charlouze. On doit être fier de ses lettres. »

Stix71, graffeur reconnu dans sa ville, a participé à divers projets au sein de maisons de jeunes mais également dans les rues de Charleroi. Il tente tant bien que mal d’intégrer le graffiti dans la culture pour permettre aux artistes locaux d’avoir des murs d’expressions libres à leur disposition. Cependant, ces initiatives ne sont pas toujours prises en compte par les autorités compétentes. En effet, Stix71 nous explique que la culture à Charleroi est politisée et ne laisse que peu de place à l’innovation.

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