Goslam City

Le 13 mai 2015 - par Lola Goffin

Le slam aura bientôt 30 ans et toutes ses dents. Il est arrivé en 1986 aux Etats-Unis, grâce à un ouvrier du bâtiment, Marc Smith. Son intention : dépoussiérer la poésie, la rendre plus accessible, moins élitiste.

Cette discipline oratoire parcourt le continent et atterrit chez nous, à Bruxelles, en 2001 grâce à l’ASBL Léz’arts Urbains entre autre. Et de Bruxelles à Charleroi, il n’y a qu’un pas. Dix ans plus tard, naissance du premier collectif carolo de slam : Goslam City. L’un de ses membres, Hakim Larabi, appelé « Chauve-sourit », vulgarise et dépoussière cette discipline empreinte de clichés.

Ces orateurs jouent avec le verbe, dansent avec les figures de style, jonglent avec les références littéraires. Sur scène, la mise à nu est inévitable, ils slament comme ils respirent. On porte un masque mais on baisse les armes. Caché derrière un phrasé, place aux libertés. Ces amoureux des mots déclament leurs maux. Exercice vital, thérapie verbale.

« Sans la culture, la liberté n’est rien »

A Charleroi, depuis environ quatre ans, on constate une explosion de la pratique du slam. Des passionnés, soutenus par les structures culturelles régionales, organisent des ateliers d’écriture, des scènes, des partenariats scolaires, des animations pénitentiaires. Le collectif Goslam City met un point d’honneur à l’éducation littéraire. Stop au décrochage socio-professionnel, feu vert à l’aide à la réinsertion.

Si cet art oral promeut l’oubli des barrières sociales, le slameur n’a aucun profil défini. Fabrice Laurent, directeur de l’Eden, centre culturel de Charleroi, témoigne de ses observations : « Il y a clairement une grande mixité des publics. On peut voir une vieille pensionnée qui va parler de son cancer. Un poète du dimanche qui déclame en wallon. Un jeune homme qui étudie les lettres. C’est de la poésie dans tous les sens et dans tous les styles ! »

Magicien du verbe

Chauve-souris

Le slameur « Chauve-souris ».

Envolées slamiques

Le mercredi, Hakim, bibliothécaire-documentaliste de formation, anime des ateliers de slam à la bibliothèque communale. Les participants, de tous horizons, arrivent au compte-gouttes. Dans un coin, un mur d’expression est installé. Sur une étagère, le comics de Batman est posé, « mon alter-ego ». Notre équipe s’installe, les règles du jeu sont exposées : « Vous allez aussi y passer ! » La pudeur préalable se dissipe, les plumes se délient, les mots défilent, la magie du slam opère.

David, alias Don D, est informaticien dans sa commune. Hier, poser sa vie sur papier lui paraissait impossible. Aujourd’hui, grâce à Hakim et Goslam City, il libère ses textes devant un public de 150 personnes. Sa sensibilité et son vécu touchent instantanément.

Un nuage entre deux bâtiments + traces d’usure sur des pavés Façade d'un bâtiment aux vitres cassées + façade avec un volet fermé et les ombres d’arbres Bâtiment en ruines + impact sur une vitre Bâtiment + reste d’affiche sur une colonne en béton Escalator avec les pieds d’un monsieur + traces de pas sur un trottoir Bâtiment en contre plongé et morceau de ciel + jeu d’ombre dans une rue Rue sous la pluie + oisillon mort Trottoir endommagé + façade contrastée Mur de briques et colonne de pierres. Porte surplombée d’une caméra et d’une couverture + verrière d’une galerie Murs de briques. Chemin au bord du canal + tache sur béton Carré de ciel entre porte et grillage + escalier Pantouffles Simpson perdues au milieu de déchets et tache dans une ombre Building + plantes vertes sur un grillage Fleur fanée en avant plan et bâtiments et ciel bleu en arrière plan + jeune homme passant devant une échoppe dont le volet est fermé Jeu d’ombre et de lumière sur la route + bâtiment Marbre + volet de couleur brune Reflet du soleil sur l’eau + statue

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