Déjanté, surprenant, inclassable… Les adjectifs manquent pour exprimer ce que l’on ressent en voyant pour la première fois un des clips d’Alek et les japonaises, en réalité “la japonaise”.
Le nom est évidemment un clin d’œil à Claude François et ses Claudettes, mais le style musical n’a rien à voir. Ils se qualifient eux même de groupe “électropical”, un genre électro qui “n’existe pas”. Relax, cool, telle est leur philosophie.
Leur univers musical demeure indéfinissable, sans nulle autre pareille chez nous. On aime ou on n’aime pas, mais les chansons du duo, et par dessus tout leurs clips, ne laissent pas indifférents. Une sorte de Philippe Katerine encore plus improbable. Ils chantent en français, japonais, portugais… ou même dans une langue inventée.
Alors que le groupe a commencé comme une blague, c’est aujourd’hui un projet sérieux, qui occupe une grande partie de leur temps. Ils ont déjà un grand nombre de concerts à leur actif, pas seulement en Belgique mais aussi en France, au Japon, en Chine, en Thaïlande ou même aux États-Unis.
Des apparences parfois trompeuses
Pourtant, lorsqu’on les rencontre hors de la scène, on découvre un homme et une femme, tout ce qu’il y a de plus simple, de plus normal. Loin des costumes extravagants qu’ils portent sur scène, on oublierait presque que ces deux-là sont le duo déjanté des clips. A l’interview, ils semblent même tous les deux plutôt calmes, voire réservés par moment. Il faut approcher le micro pour entendre correctement la petite voix fluette de Jenny, la chanteuse. Ils ne se prennent pas au sérieux. “On n’a pas de succès, c’est plutôt un cercle d’amis élargis”, explique le chanteur en riant.
Mais dès qu’on leur demande de chanter un morceau a capella pour la caméra, le brin de folie qui les caractérise est de retour. On retrouve le groupe qui suprend tant dans ses clips. Dans leurs envies aussi : tous les groupes rêvent de jouer sur une grande scène, eux ont également d’autres projets bien plus originaux. Après avoir tourné dans des écoles et des homes, leur prochain objectif est de jouer dans une prison. “Ce serait une très belle expérience pour nous, parce que ce sont des milieux assez difficiles ; pour eux aussi, car ça doit leur faire du bien”, conclut Alek.