Décrire une situation dans laquelle un homme angoisse, dépeindre les lieux, les sons, les lumières, c’est la tâche des étudiants de l’Institut d’enseignement des arts techniques, sciences et artisanats (IATA), venus assister à l’atelier « écriture de scénario ». Pendant deux heures, ils se mettent dans la peau d’un scénariste, celui qui, loin des caméras et des tournages, écrit une histoire à travers un scénario, outil technique dont se sert l’ensemble de l’équipe de tournage.
Les grandes étapes de l’écriture du scénario
Cadre détaillé d’un film, le scénario répond à un agencement précis : synopsis, note d’intention, traitement, continuité dialoguée et éléments d’inspiration.
- Le synopsis : c’est le résumé offrant une vue d’ensemble de l’intrigue.
- La note d’intention : écrit court dans lequel l’auteur explique pourquoi il veut réaliser ce film.
- Le traitement : résumé plus ou moins long de chaque scène.
- La continuité dialoguée : les dialogues, les informations de lieu, de son, de lumière, les didascalies.
- Les éléments d’inspiration : liste des films dont l’histoire est inspirée.
Etre habité par une thématique
S’il existe des écoles qui forment au métier de scénariste, il est possible d’écrire un bon scénario sans avoir d’expérience préalable. « Il suffit d’un peu d’imagination et de connaître les règles du scénario », explique Simon Fontaine, animateur de l’atelier pour l’asbl Indications.
Pour Antoine Wauters, scénariste de Préjudice, le film d’ouverture du FIFF, la clé du métier est d’être habité par une thématique pour écrire dessus. « Il faut avoir une envie profonde de raconter quelque chose qui nous touche, sans pour autant l’avoir vécue. » Ainsi, le scénariste pourra passer du temps sur les textes et les dialogues de façon juste et intense.
Lors de l’atelier « écriture de scénario », les élèves ont eu l’occasion d’analyser le scénario du film « Tout va bien » de Laurent Scheid.
« Ne pas viser directement les étoiles »
Contrairement à l’écriture littéraire, l’écriture scénaristique présente les faits de manière visuelle et auditive. “Pour écrire un scénario, il faut avoir le feeling des situations. Il n’est pas question de style, c’est de l’écriture en image”, précise Simon Fontaine. Et s’il fallait donner un conseil à celles et ceux qui voudraient se lancer dans l’écriture d’un scénario, celui-ci serait simplement d’essayer. « Je pense qu’il faut d’abord commencer à faire ce métier comme un hobby et ne pas tenter de viser directement les étoiles, tempère l’animateur. Lorsque le travail est visuellement efficace, il y a des chances de se démarquer auprès des réalisateurs. »