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Film Noche Herida
05
Oct
2015

Au FIFF, les étudiants présentent leurs premières réalisations et font leurs premiers pas dans le monde professionnel.

Noche Herida a été réalisé par Nicolás Rincón Gille.

Les étudiants révèlent leur talent dans la catégorie courts métrages

Fiction, documentaire, clip, animation… Ce weekend, le Festival international du film francophone (FIFF) a mis en valeur les courts métrages. Parmi ceux présentées en compétition nationale, certains ont été réalisés par des étudiants. Une opportunité pour ces jeunes réalisateurs de percer dans le monde professionnel.

La diffusion de courts-métrages réalisés par des étudiants durant le FIFF est une des caractéristiques du festival. Hervé Le Phuez, membre du comité de programmation, la revendique : « Sur les vingt-six films, neuf ont été réalisés par des étudiants. C’est important de leur donner cette visibilité. »

De l’école au grand écran

Pour Juliette Klinke et Thomas Xhignesse, étudiants en deuxième année de master à l’IAD (Institut des arts de diffusion) et réalisateurs de Nelson, être diffusé au FIFF est l’occasion de sortir du cadre académique. « C’est différent de voir un court métrage dans un festival. En général, dans le cadre scolaire, le film n’a pas de suite après la présentation au jury, explique Juliette. Ici, il est présenté aux côtés de films réalisés par des pros. Les productions étudiantes sont vues comme des vrais courts-métrages, pas comme un travail d’école. »

Certains étudiants, épaulés par des réalisateurs reconnus, voient même leur court métrage diffusé au FIFF en parallèle de celui de leur professeur-référent. Sébastien Andres, producteur et professeur à la HELB (Haute école libre de Bruxelles), peut en témoigner : « Si je prends l’exemple de Noche Herida présenté au FIFF jeudi 8, son réalisateur Nicolás Rincón Gille est sorti de l’Insas (Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion) et était à leur place il n’y a pas si longtemps. Aujourd’hui, son film est diffusé au FIFF en même temps que Contrôle, qu’il a supervisé avec Julien Dewarichet. C’est la plus belle reconnaissance pour leur film. » Il ajoute : « L’année dernière, c’est Guy Dessent, de l’Inraci (aujourd’hui devenu la HELB, NDLR), qui a présenté Espagnol Niveau 1 au FIFF. Aujourd’hui, il participe à des festivals comme celui de San Sebastián en Espagne. »

Place à l’audace

Par son format, le court métrage permet aux étudiants plus d’audace que lors de la création d’un long métrage. Ils peuvent ainsi exprimer toute leur créativité. Tom Boccara et Noé Reutenauer, réalisateurs de Zoufs, témoignent.

Un speed-dating du cinéma

Le FIFF est aussi l’occasion pour les réalisateurs étudiants d’étoffer leur carnet d’adresses. Cypria Donato, diplômée de la Cambre et réalisatrice de Putain, attend beaucoup de son passage à Namur : « Artistiquement, je voudrais simplement que mon film fasse parler de la prostitution, sans tabou. Professionnellement, j’espère qu’il y aura un intérêt pour mon travail. » Un avis partagé par Nathan Van den Berg, étudiant récemment diplômé de la HELB et réalisateur de Ovalie au pays noir, un documentaire sur le rubgy.

Sébastien Andres confie que des évènements anodins peuvent parfois aboutir à des rencontres décisives : « Samedi soir, un étudiant a rencontré Olivier Gourmet. Très accessible, il venait de chanter au karaoké. Ils ont discuté de son scénario et il semblait intéressé par le projet de l’étudiant. »

Les étudiants sont aussi amenés à découvrir le travail de leurs pairs. Un contexte favorable à la création d’une nouvelle génération de cinéastes. « On a vraiment un autre regard sur les films. Le panel présenté est large. Les courts-métrages s’enrichissent mutuellement », s’enthousiasment Juliette Klinke et Thomas Xhignesse.

Légitimer sa position de réalisateur

Le FIFF et les festivals de cinéma de manière globale, représentent une étape cruciale dans la promotion d’un film. Tom Boccara et Noé Reutenauer en font l’expérience cette année.

Un avis confirmé par Sébastien Andres : « Plus un film passe en festival, plus les gens auront tendance à faire confiance à son réalisateur. C’est une carte de visite pour sa filmographie. Et puis, être diffusé en festival est dans la continuité logique d’un film. »

Selon Nathan Van den Berg, une diffusion en festival offre aussi un retour de la part du public. Le jeune réalisateur est bien conscient que le FIFF peut lui apporter beaucoup : « Ici, c’est le jury et le public qui évaluent notre travail. » Ce sera le cas tout au long de leur carrière.

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