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L'équipe du film 1:54
03
Oct
2016

Yan England approche avec subtilité le thème du harcèlement moral dans son premier long métrage.

Lou-Pascal Trembley, Antoine Olivier Pilon et Yan England.

1:54, le chrono de la vengeance

Tim a 16 ans, il est brillant, discret et a un talent inné pour le sport. Il a tout pour être populaire, mais la dure loi du lycée a décidé de faire de lui un outsider. La pression qu’il subit de la part de ses camarades le poussera jusque dans ses derniers retranchements, là où l’humain atteint ses limites, son point de non-retour.

Derrière 1:54, film au titre pour le moins particulier, se cachent deux thématiques clés : la compétition et le dépassement de soi. 1:54, c’est l’histoire d’une vengeance qui passe par le sport. Ici, on règle ses comptes sur la piste, mais pas uniquement.

Car la thématique centrale, au delà de la dimension sportive, n’est autre que le harcèlement moral. Mais pas celui qui s’arrête après le tintement de la cloche de l’école. Celui de la « génération Y » qui s’immisce dans une vie au travers des réseaux sociaux et qui ne connaît plus de temps d’arrêt. Ce qui est perçu comme « juste une joke » pour certains s’avère être un vrai cauchemar pour celui qui en est victime.

« J’ai moi-même subi des humiliations quand j’étais ado » 

En interview, l’équipe du film est revenue sur ce thème du harcèlement, très médiatisé ces dernières années. Les comédiens, Antoine Olivier Pilon (révélé dans Mommy de Xavier Dolan) et Lou-Pascal Trembley, respectivement 19 et 21 ans, se sentent très concernés par le sujet, puisque c’est de leur génération qu’il est question.

« J’ai été particulièrement touché par le sujet », explique Antoine Olivier Pilon, « car j’ai moi-même subi des humiliations quand j’étais ado. Mais plus tard, j’ai aussi été celui qui harcelait et humiliait. Bien sur, je me suis rendu compte de mon erreur à temps, mais malheureusement, ce n’est pas toujours le cas »

Une équipe jeune, au cœur du sujet

Yan England a expliqué avec humour son choix de faire de Antoine Olivier Pilon l’acteur principal et son impatience avant que ce dernier n’accepte.

 

Un scénario fort, une mise en scène dynamique, une bande son prenante, un jeu de comédien maitrisé à la perfection, mais surtout une alchimie palpable entre les comédiens et le réalisateur. Yan England, frappe fort, très fort. Si 1:54 est son premier long métrage, espérons qu’il n’en restera pas à ce coup d’essai.

1 :54 sera en salle dès le 13 octobre 2016.

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