Rue de l’Ange à Namur. Un parfum fort vient titiller vos narines. L’odeur corsée s’amplifie à mesure que vous progressez dans la rue commerçante. Pas à pas, votre nez vous amène devant une imposante machine dorée remplie de grains de café : la machine de torréfaction de la boutique Delahaut.

Depuis plus de 150 ans, l’entreprise familiale namuroise ravit les palais des amateurs de café, le produit-phare de l’établissement. François Delahaut, arrière-petit-fils du fondateur de la maison, en est aujourd’hui le gérant au côté de son frère Frédéric. Depuis sa plus tendre enfance, le magasin rythme son quotidien. « Petit, je me souviens du personnel qui venait me chercher à l’école. Les filles du magasin me prenaient par la main et me ramenaient auprès de mon père, occupé à torréfier le café. » Aujourd’hui, le torréfacteur de café c’est lui. Modeste, François Delahaut se considère comme un simple commerçant namurois malgré la renommée de l’enseigne. Pourtant « Dieu » boit du De-la-haut dans son « Tout nouveau Testament ».
Si François Delahaut avoue avoir pensé à d’autres carrières, le métier de torréfacteur le passionne et le comble. « J’ai un métier à plusieurs facettes : un jour je suis comptable, le lendemain informaticien et entre-temps je développe le magasin ». Un métier très diversifié et humain. Chaque jour, les rencontres sont nombreuses tant en Belgique qu’à l’étranger où il part à la recherche des meilleurs grains de café. Mais ce qu’il aime par-dessus c’est sa liberté. En tant que gérant de l’entreprise familiale, c’est lui qui organise son emploi du temps.
Et Namur dans tout ça ? « Namur est une très belle ville. En une journée, on peut voir pas mal de quartiers sympas et tout faire à pied. On y mange bien ». Namur, une petite ville qui, chaque matin, se réveille avec les arômes du café de François Delahaut.
One Response to “Le café, une histoire de famille”