Un vin nivellois. C’est pour bientôt !

Etienne Hautier et sa femme Annie, gérants de la Ferme du Chapitre à Nivelles sont sur le point d’offrir à la Belgique un nouveau vin issu de ses terres. Histoire de montrer que la France n’a pas le monopole du vin, ces deux amoureux de la terre ont décidé de planter leurs propres vignes au printemps 2013. Et ils viennent tout juste de réaliser leurs premières vendanges en ce début d’automne.

Il est difficile d’imaginer lorsque l’on se promène dans la rue, que derrière les bâtiments anciens de la Ferme du Chapitre à Nivelles, se trouvent plus de 22.000 pieds de vignes qui s’étendent sur six hectares. Ces vignes produiront un vin 100% belge… et bio. Un concept parfois difficilement concevable tant la bière semble reine à l’intérieur des contrées du plat pays. Pourtant, il n’existerait pas moins d’une cinquantaine de vignerons en Belgique, bien plus présents en Flandre qu’en Wallonie comme nous l’explique Annie Hautier. Cela fait maintenant plus de deux ans et demi que le couple nivellois s’est lancé dans ce projet dans le but de se renouveler et se diversifier. Une expérience nouvelle pour eux, qui habite depuis les années 80 dans cette ferme initialement portée vers l’agriculture céréalière (froment, mais…) puis l’élevage bovin (blanc bleu belge). Ils ont désormais investi dans la viticulture à travers une approche biologique et naturelle. En effet leurs sept cépages sont cultivés puis récoltés de manière contrôlée. « On ne garde pas toutes les grappes. Comme elles sont jeunes, cela permet à la vigne de ne pas s’épuiser et continuer à faire des racines. », explique la gérante de la ferme, tout en précisant que ce type de récolte permet d’avoir un raisin plus sucré.

Une approche préventive plus que curative.

Aucun pesticide ni herbicide, tel est le mot d’ordre du couple qui a choisi la carte du bio pour la culture de ses vignes. Pour cela Annie Hautier affirme « regarder, observer tous les jours si il n’y a pas de prédateurs, et utiliser un matériel pour travailler sous les pieds de vigne sans utiliser de désherbant. »

Finalement, à l’issue du long processus de fermentation, les viticulteurs offriront entre autre un muscat, du vin blanc sec, du vin rouge et du rosé enfin arrivés à maturité.
Les premières récoltes n’ayant eu lieu que fin septembre, les vins ne seront bien entendu pas disponible tout de suite. Il faudra encore attendre le printemps 2016 (il faudra compter encore trois/quatre années pour pouvoir gouter au vin rouge) pour pouvoir tester ces fameux vins mis en bouteille. Le couple de fermier nivellois s’est lancé dans une aventure originale et atypique, et on espère que le résultat soit à la hauteur de leur investissement et du travail fourni.