Moroccan Dream
Les Belges sont bien présents au Maroc. 4 000 sont inscrits à l’ambassade mais ils seraient entre 20 000 et 40 000 à y être installés, selon les médias belges. Preuve de leur présence, des écoles belges ouvrent un peu partout dans le pays. Au-delà du soleil et de la douceur de vivre, qu’est-ce qui pousse les Belges à poser leurs valises au Maroc ? Beaucoup sont venus y développer un business. C’est le cas d’Isolde Desloover et de Lucien Leuwenkroon que nous avons rencontrés. Deux entrepreneurs, deux visions différentes du pays.
ISOLDE : “Je suis venue pour l’amour, je suis restée pour les affaires.”
Isolde, Gantoise, est un exemple d’intégration. Tombée amoureuse d’un Marocain, elle débarque en 2005. Rapidement, elle constate qu’il y a un marché à saisir dans l’infographie. Elle prend en main sa carrière et lance sa boîte “Le point sur le i”. Elle a connu des débuts difficiles mais aujourd’hui, c’est un succès. Elle emploie 14 personnes. Elle est aussi mère d’une petite Nour. Dès sa naissance, Isolde a conscience que la biculturalité de sa fille est une chance. Elle l’élève de manière à lui permettre de se sentir à l’aise dans ses deux pays.
LUCIEN : “Au Maroc, il y a des challenges.”
Lucien, Wallon élevé en Flandre, avait déjà tissé des liens avec le Maroc depuis la Belgique. C’est bien après s’être marié à une Marocaine qu’il entreprend de développer le café Lavazza au Maroc. Parti seul, il lui a fallu deux ans pour convaincre sa femme et ses enfants de le rejoindre. Aujourd’hui, ça fait 23 ans qu’il est installé à Casablanca. Lucien est président de la Chambre de Commerce belgo-luxembourgeoise. Une institution qui facilite les relations économiques entre les deux royaumes. Ses différentes casquettes permettent à Lucien d’évoluer dans une sphère privilégiée.
Ils se sentent tous les deux chez eux au Maroc. Tant au niveau professionnel que social, ils n’ont rien à envier à la Belgique. Une chose leur manque tout de même : les activités culturelles.
Juliette Leclercq, Claire Thiry, Youness Belrhazal, Naji Tbel, Hicham El Kente, Aabidine Naji
Cet article fait partie de notre dossier “Sur les traces de la culture belgo-marocaine au Maroc”, réalisé en partenariat avec les étudiants du Master de Production de contenus audiovisuels et numériques de l’ISIC. Plus d’articles à découvrir ici.
