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Black est un des quatre longs métrages flamandsqui seront présentés au FIFF
06
Oct
2015

Spreekt U Nederlands ? Le FIFF s'est essayé au néerlandais ce lundi 5 octobre.

Black est un des quatre longs métrages flamands présentés lors du Festival international du film francophone de Namur.

Le cinéma flamand à l’assaut de la francophonie

Un focus cinéma flamand dans le cadre d’un festival du film francophone, ça peut étonner. Pourquoi présenter des films d’une région hors de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ? Hervé Le Phuez, coordonnateur de la programmation, explique ce choix.

Cette année, les festivaliers ont pu découvrir quatre longs et sept courts métrages du Nord du pays. « Beaucoup d’écoles demandent aussi des séances FIFF Campus. C’est pourquoi nous les avons programmées dans ce cadre-là, cette année », ajoute Hervé Le Phuez.

Un partenariat avec Ostende

Organisée depuis 2006, cette journée flamande au festival s’appuie sur un partenariat avec le Festival du film d’Ostende et le Vlaams audiovisueel fonds (VAF).

Le principe est simple : chaque festival présente plusieurs films de l’autre région du pays, aussi bien déjà sortis dans l’autre communauté qu’en avant-première nationale, comme c’est le cas de Black cette année.

Des films qui ont fait partie de la programmation du FIFF se retrouvent fréquemment à Ostende. Keeper, le film de Guillaume Senez, a par exemple été présenté au Festival de la ville, en septembre dernier, avant d’être projeté à Namur ce 6 octobre. « Nous nous réunissons au festival de Cannes afin de voir quels films pourraient s’insérer dans la programmation de l’autre festival. Nous échangeons nos contacts afin de faciliter la venue des équipes des films », raconte Inge Schooneknaep du Festival d’Ostende.

Chacun garde son indépendance

Même s’ils collaborent, chaque festival garde sa liberté de choix. Comme pour les autres films du festival, les organisateurs du FIFF aiment travailler dans la continuité. Ils suivent des réalisateurs comme Raf Reyntjens et son Paradise Trips, un des quatre longs métrages présentés ce lundi.

Dépasser la barrière de la langue

Ces échanges de films permettent à des festivaliers francophones d’être interpellés par le cinéma flamand. Celui-ci reste méconnu en Wallonie, notamment à cause de la barrière de la langue, raconte Pierre Drouot, CEO du VAF. La plupart des films sont doublés pour leur distribution en Wallonie, tandis qu’en Flandre, les films sont diffusés en version originale. C’est un frein supplémentaire à la distribution en Wallonie des films en néerlandais. Toutefois, cela ne signifie pas que les films francophones, mis à part les grosses pointures comme ceux des Frères Dardenne, fonctionnent mieux en Flandre que les films flamands en Wallonie.

Promouvoir les films flamands en francophonie

Pour les réalisateurs et acteurs du Nord du pays, le FIFF est l’occasion de se faire remarquer dans le cadre d’un festival d’ampleur internationale.

Ce focus permet aussi aux réalisateurs flamands de nouer des contacts avec des professionnels de la francophonie. Les réceptions et réunions organisées dans le cadre de ce partenariat se transforment ainsi en lieux d’échange, de partage, entre les acteurs de deux milieux d’un même pays habituellement séparés.

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