Jolis Mômes, court-métrage présenté à la 31e édition du FIFF, est en réalité le travail de fin d’études de Thomas Xhignesse, fraîchement diplômé de l’Institut des arts de diffusion (IAD). Le jeune talent avait déjà été repéré l’an dernier par le festival namurois, puisqu’il avait présenté son film Nelson, co-réalisé avec Juliette Klinke.
Réalisateur par hasard
Thomas Xhignesse ne se destinait à priori pas à la réalisation. Etudiant les mathématiques et les sciences en secondaire, c’est grâce à un atelier de cinéma auquel une amie lui a proposé d’assister qu’il a découvert son intérêt pour le septième art.
Incertain du chemin qu’il souhaitait poursuivre, il s’est envolé pour le Mexique durant un an, une fois son CESS en poche. Là-bas, il a eu l’occasion de suivre une formation en réalisation dans une petite école qui venait d’ouvrir dans la ville où il se trouvait. Un coup du destin. La richesse des expériences qu’il a vécues et les personnes qu’il a rencontrées grâce au cinéma l’ont convaincu de se lancer dans des études de réalisation à son retour en Belgique.
Des travaux remarqués
Thomas, encore sur les bancs de l’école, s’est fait remarquer par les critiques grâce à deux films qu’il a tournés dans le cadre de ses études.
Son premier court-métrage, Nelson, est né de sa rencontre avec Juliette Klinke, une suissesse étudiant également à l’IAD. Ensemble, ils ont co-écrit et co-réalisé ce court-métrage pendant leur master 1 pour un atelier encadré par Benoît Mariage. Un succès critique. Le film a été récompensé par le prix Arte lors du FIFF 2015, par le prix de la critique lors du FIFA de Mons et le Prix « Upcoming Talent » aux Journées de Soleure en Suisse. Il a également été nominé aux Magritte.
Son deuxième film et travail de fin d’études, Jolis Mômes, est sélectionné au FIFF. Libéré des contraintes de formes imposées par l’institution pour son premier film, le jeune réalisateur a pu laisser parler son imagination pour la première fois. Le film n’est pas né d’une révélation, mais s’est plutôt construit comme on assemble les pièces d’un puzzle. Des personnages, des décors, des bribes d’histoires lui sont petit à petit venus à l’esprit pour construire le court-métrage aujourd’hui en compétition.
Un futur dans le documentaire
Tombé dans le monde du cinéma un peu par hasard, et n’étant initialement pas cinéphile, le jeune réalisateur veut se donner le temps de cultiver la passion du cinéma. S’il aime les productions de Bertrand Blier, Jim Jarmusch, Emir Kusturica ou encore Werner Herzog, Thomas Xhignesse n’essaye pas de s’inscrire dans un genre. Pour lui, le cinéma, c’est quelque chose de personnel. C’est aller chercher en soi des personnages, des histoires qui ne demandent qu’à sortir.
Aujourd’hui, il aimerait se lancer dans un plus petit projet documentaire. Il aimerait partir à la rencontre des gens, caméra à l’épaule, pour apprendre à se connaître lui-même en temps que réalisateur.
Jolis Mômes est en compétition nationale des courts-métrages. Il sera diffusé au FIFF dans la séance de 13h45 à l’Eldo 2, ce dimanche 2 octobre 2016.