« 5, 4, 3, 2, 1… » La présentatrice Sophie Ikenye entame les 30 minutes du direct de l’émission de la BBC « Focus on Africa », réalisée ce mardi 10 novembre. Quatre étudiants de l’IHECS sont présents sur le plateau. Parmi eux, Nicolas Lowyck : « Quand on regarde l’émission à la télévision, tout est fluide. Pourtant, quand on assiste à l’enregistrement, ça parle de tous les côtés : dans l’oreillette, sur le plateau. Tout semble confus alors que tout roule à l’écran.«
Dans l’obscurité de la régie
Un étage plus haut, cinq autres étudiants assistent au direct depuis la régie. Seuls les dizaines d’écrans éclairent la pièce à l’ambiance feutrée. « On dirait une fourmillière, décrit Nicolas Claise. Chacun est un peu l’un sur l’autre et tout est très bien organisé. Chacun sait précisément ce qu’il a à faire. »
Pendant que l’émission se déroule, Stéphane Mayoux, rédacteur en chef de Focus on Africa, s’interroge. Il hésite à diviser l’écran en deux pour afficher des images d’illustration à gauche pendant que l’invité de l’interview parle à droite. Après une courte discussion avec son équipe, vive mais à voix basse, le Français fait son choix. L’écran est séparé en deux de manière verticale.
Une équipe soudée
Lors du débriefing qui a lieu chaque jour dans les bâtiments de la BBC, tous les collaborateurs sont invités à donner leurs impressions. Stéphane Mayoux ouvre la discussion et revient sur son choix de split screen (« écran divisé ») : « C’est une bonne solution, je pense. » Louise Adamou, la jeune productrice, approuve. Peter, graphiste de l’émission, n’est pas du même avis : « C’était horrible ! » Pas sûr que les téléspectateurs se doutent de toute cette réflexion.
Quentin Vanderstichelen, un des étudiants qui participent au débriefing, est interpellé par le ton des échanges. « C’est une approche très humaine. Chacun a son mot à dire. Ils sont tous très professionnels dans leurs interventions et ils s’écoutent l’un l’autre. Ça tient aussi à ça la réussite de leur émission. »
« Obtenir des images est un gros challenge »
L’équipe de Focus on Africa laisse maintenant les étudiants leur poser des questions. Nicolas Lowyck se lance : « Comment décidez-vous quels sujets vous allez traiter ? » Stéphane Mayoux se charge de répondre : « La première chose, c’est que le sujet soit accessible : s’il n’y a pas d’images, il n’y a pas de reportage. C’est un gros challenge d’en obtenir. On se base aussi sur ce que les correspondants ont à nous proposer. »
« Combien en possédez-vous ? » relance Quentin Vanderstichelen. Réponse du rédacteur en chef : « 10 à temps plein pour cette émission. »