BiodiBap’, un nom bien compliqué pour un appel à projet. C’est pourtant comme cela que la Région wallonne a nommé cette idée qui vise à promouvoir la biodiversité aux alentours des bâtiments publics. La Wallonie lance pour la troisième fois ce projet, surnommé pour l’occasion ‘BiodiBap’ 3.0’. Le principe est de creuser des mares près d’écoles, de centres sportifs par exemple, dans le but d’améliorer la vie de la faune et de la flore belge. Un autre objectif est d’embellir les paysages aux abords des lieux publics. Différentes communes s’intéressent à cette idée, c’est le cas de Gembloux.
L’exemple gembloutois
A Gembloux, le centre sportif de l’Orneau a ouvert ses portes il y a deux ans. Le service environnement de la commune a participé à l’appel à projets dans le but de développer un cadre attrayant aux alentours du complexe. Leur dossier a été retenu. Max Materne, échevin de l’environnement à Gembloux explique le processus d’aménagement du projet:
« 4 mares vont être creusées dans le cadre de la PCDN (Politique Communale de Développement de la Nature, ndlr). 3 mares et un petit point d’eau seront creusés avec assainissement des lieux. L’objectif est que le site soit laissé au maximum à la nature .»
Les travaux débuteront après l’hiver car la terre est marécageuse à cette période. La fin des travaux est prévue dans le courant de l’année 2016. Reste à savoir qui gérera ces étangs.
« On va voir maintenant si Natagora (une ASBL protectrice de la nature, ndlr) est prête à prendre la gestion. Si ce n’est pas le cas, on l’assumera nous-mêmes, mais ça demande très peu d’entretien. »
Deux projets s’imbriquent
Gembloux n’en est pas à son coup d’essai. La commune développe une politique environnementale dans laquelle s’inscrit parfaitement BiodiBap’ : « Le maillage bleu ». Son objectif est globalement d’améliorer la vie animale et végétale au bord de l’Orneau. BiodiBap’ se présente donc comme un chemin-clé vers le succès de cette mission. De plus, l’idée de la Région wallonne est aussi d’aménager quelques plantations autour de ces étendues d’eau, ce qui favorise la diversification de la faune et de la flore.
Concernant le budget, une enveloppe de 10 000€ est prévue pour le creusement et le terrassement de la zone. Une autre enveloppe du même montant est allouée aux aménagements complémentaires, comme les plantations autour des mares ou encore des éléments didactiques. Ce dernier point est encore en négociation car la commune doit d’abord savoir si la zone sera totalement réservée à la nature, ou si elle pourra avoir une vocation récréative et éducative.
BiodiBap’ doit encore faire ses preuves
Si le plan semble concluant, son efficacité reste à prouver. Mais Max Materne tient à rester optimiste.
« Ça semble quand même assez évident, dans la mesure où, pour le moment, c’est un peu à l’abandon. À partir du moment où il y a des points d’eau, une proximité avec la réserve de l’Escaille et avec l’Orneau, tout porte à croire que ça va être bénéfique à la biodiversité. »
Selon l’échevin, ce projet bénéficie de toutes les garanties nécessaires pour croire en son efficacité: la garantie administrative via le service environnement de la ville, l’associative avec Natagora et la citoyenne avec le PCDN. Néanmoins seul l’avenir pourra témoigner des bienfaits de la démarche sur la biodiversité gembloutoise.