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Une enseignant donne une leçon de Français.
13
Nov
2015

Parler le Français : une nécessité pour s’intégrer pour certains réfugiés. Geneviève Guedira donne bénévolement des cours aux migrants. Rencontre.

Une marraine en or pour les réfugiés

Deux Irakiens suivent un cours pour apprendre le Français.

Deux Irakiens bénéficient de la générosité de Geneviève.

Le 18 septembre, 90 réfugiés arrivaient à Namur. La semaine suivante, 100 migrants débarquaient sur le site des casernes militaires de Belgrade. Aujourd’hui, ils sont plus de 460 réfugiés logés dans ce centre d’accueil, alors que la capacité maximale prévue du camp est de 400 personnes selon François Romedenne, directeur de la Croix-Rouge de Natoye. Actuellement, le foyer d’accueil essaye de ne pas dépasser le nombre de 500 migrants.

La Croix-Rouge est l’organisme central qui gère le quotidien des réfugiés. Mais de nombreux collectifs citoyens se sont mis en place pour apporter de l’aide supplémentaire. Certains bénévoles prennent aussi des initiatives, à titre personnel, comme Geneviève Guedira. Professeure de Français à l’institut Saint-Louis, elle a décidé de donner des leçons de français à quelques réfugiés.

 Le Français : un moyen d’intégration

Apprendre le Français : une nécessité pour s’intégrer selon Geneviève Guedira. Enseigner cette langue aux réfugiés est naturel pour elle. Elle s’investit corps et âme dans l’accueil et l’accompagnement des réfugiés. Ce n’est pas en laissant les migrants dans des camps que ceux-ci s’intégreront.

Le rôle de Geneviève ne se limite pas à leur enseigner le Français. Chaque jour, elle discute avec eux sur Facebook et elle part en excursion avec eux dès que son temps libre le lui permet. Grâce à elle, ces réfugiés ont pu rencontrer d’autres jeunes comme des élèves de l’Institut Saint-Louis. Pour ces migrants, cette dame au grand cœur représente tout. Une véritable bouffée d’air frais dans leur sombre quotidien.

Le cap du premier pas

En septembre, Namur faisait face à un afflux important de réfugiés. Pour Geneviève, les accueillir dignement était une priorité. Mais il n’est pas toujours évident de partir à la rencontre de l’étranger. Le premier contact est parfois hésitant et stressant, pour le migrant mais aussi pour l’accueillant.

Comme une famille

Prendre des réfugiés sous son aile, les encourager jours après jours et les suivre dans leur parcours, l’investissement de Geneviève dépasse le simple don de vêtements. Dès le départ, elle a décidé de devenir une marraine pour certains d’entre eux. Mais parmi la multitude de migrants arrivés sur le site de Belgrade, comment choisir ceux dont on va s’occuper ? Comment se limiter face au nombre croissant d’arrivants ? Pour l’enseignante namuroise, tout s’est fait naturellement et un peu par hasard.

Aujourd’hui, ses quatre protégés font partie de sa famille. Des nouveaux membres qui n’hésitent pas à dire « grand-père » au père de cette professeure de français. Afin de partager des moments simples mais importants, Geneviève se rend au centre de Belgrade pour manger avec eux. De quoi renforcer les liens et former une famille presque à part entière.

Belal: la force d’avancer

Un jeune réfugié apprend le Français en classe.

Belal apprend les mois de l’année avec Geneviève.

Parmi les quatre protégés de Geneviève, Belal est arrivé en Belgique il y a un peu plus d’un mois. « Au départ tout était difficile pour moi. Geneviève est arrivée, et tout est devenu plus facile ». Pour cet étudiant syrien à l’université et passionné de photographie, apprendre le Français est primordial car il veut pouvoir faire sa vie en Belgique. Son objectif premier est de reprendre ses études. Une motivation pour apprendre rapidement une des langues nationales en Belgique. Ce qui compte le plus : que sa famille ainsi que ses proches restés en Syrie soient fiers de lui. Selon Geneviève, son élève s’améliore vite et a la volonté de progresser.

D’ici peu de temps, Belal va devoir quitter Belgrade et partir dans un autre centre d’accueil. Mais c’est sans compter sur la détermination de Geneviève qui veut l’aider à trouver un logement décent, synonyme de nouveau départ dans la vie. Tout ce que Belal espère c’est retrouver une vie normale et paisible.

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2 Responses to “Une marraine en or pour les réfugiés”

  1. mimo-assi@hotmail.com' Manal Assi dit :

    J ai etudié le français .J ai devenu une maitresse de français malgre les difficiles conditions de la Syrie,mais les etudiants n aiment plus le français pour cela je reve de voyager a la belgique pour parler le français pratiquement j espere de rencontrer une femme comme Genevieve

  2. mimo-assi@hotmail.com' Manal Assi dit :

    A mon avis,votre interview est sociable,simple,plein d une verite et d une realite pour cela,elle devient croyable pour tout le monde
    Je vous remercie à votre entente

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