Avoir des plantes sur le dessus de sa maison, un concept original mais réalisable aujourd’hui. Depuis 2012, l’entreprise Floratoit située à Namur fait partie des firmes qui proposent d’installer des toitures vertes. Ces toits végétaux offrent de nombreux avantages, notamment écologiques.
Un allié pour l’environnement…
« Dans les grandes villes, si tout le monde mettait des toitures vertes, selon certains experts on arriverait à diminuer la température en été de plus ou moins un degré » explique Anne Vrydagh, responsable de l’entreprise Floratoit. Les plantes installées améliorent également le captage des poussières et des particules fines. Aujourd’hui, le réchauffement climatique est la cause d’inondations de plus en plus fréquentes. Un toit végétal peut retenir les eaux de pluie entre 40% et 60% en fonction de l’épaisseur de la base utilisée « Les plantes, le substrat utilisé ainsi que les couches isolantes placées en dessous jouent le rôle de retardateur en cas d’orage et limitent le risque d’inondation » précise Anne Vrydagh. Enfin, les toitures vertes sont propices au développement de la biodiversité. « Si chacun mettait déjà sur sa toiture plate rien que 10 à 20 mètres2 de végétaux, cela serait bien mieux pour l’écosystème. Par exemple, les abeilles iraient bien mieux » selon Anne Vrydagh. Des oasis de verdure qui participent, donc, à la sauvegarde de la faune et de la flore.
… Mais pas seulement
Au-delà des avantages pour l’environnement, le toit végétal est un allié naturel pour la membrane étanche d’une habitation. Cette surface est protégée, par les plantes placées, de la grêle, des ultraviolets ainsi que des brusques changements de température.
Ensuite, l’atout le plus remarquable des toitures vertes est leur côté esthétique. Elles permettent la création d’espaces verts pour des personnes n’ayant pas de jardin à domicile. « Si tous les toits étaient verts ce serait tellement plus beau mais aussi plus agréable, vivant. Qu’est-ce que l’on se sentirait mieux dans les villes ! » précise en vendeuse convaincue Anne Vrydagh.«Enfin, si une entreprise décide d’installer un toit végétal, cela peut améliorer le confort et le bien-être des employés».
Mode d’emploi d’une toiture verte
Il existe différents dispositifs d’installation pour créer un toit végétal. Un tapis dit pré-végétalisé peut être directement déroulé sur la toiture, après la mise en place des éléments de base. Une toiture verte en kit, composée de bacs pré-végétalisés, est aussi une possibilité pour les acheteurs ayant une plus petite surface à recouvrir. Un autre moyen d’aménager un toit, est d’y placer un « jardin ». L’installation des tapis de verdure ne peut se faire qu’entre le printemps et le début de l’automne. Par contre, les bacs pré-végétalisés peuvent être disposés à tout moment de l’année. En fonction de l’orientation de l’habitation et de sa forme, certaines options peuvent être écartées.
Des tapis pré-végétalisés attendent dans l'entrepôt.
Les toitures vertes nécessitent un entretien, important à prendre en compte. Il faut, au minimum, remonter sur le toit une à deux fois par an. Le but : vérifier les évacuations ou enlever les pousses d’arbres, qui pourraient percer la surface étanche.
De la verdure à quel prix ?
Entre 3000 et 6000 euros, c’est le prix moyen à mettre pour un peu de verdure au-dessus de son habitation. Ce coût varie en fonction des matériaux utilisés comme les plantes ou la quantité de substrat. Mais également en fonction de la technique employée. Afin d’encourager la population à sauter le pas, l’entreprise Floratoit propose une alternative: l’installation par le client de l’ensemble de la toiture. Une solution, moins coûteuse, qui profite aussi aux citoyens qui doivent construire un toit végétal. Dans certaines communes wallonnes, il est obligatoire de mettre en place ce type d’installation lors de la construction d’un toit plat.
Les particuliers qui optent pour une toiture verte de leur plein gré sont peu nombreux. « Ce sont des gens qui sont sensibles aux questions environnementales » précise Anne Vrydagh. La responsable de l’entreprise pense que si plus de primes étaient proposées, la demande augmenterait.
