Forte d’une position géographique idéale entre Bruxelles et Liège, Waremme a longtemps profité d’une multitude de moyens de transports. Seulement, les choses sont en passe de changer. La faute à un plan de réforme de la SNCB qui risque de boulverser le quotidien des Waremmiens. Explications.
Le 11 février dernier, ils étaient un peu moins de 200 à manifester devant la gare de Waremme. Navetteurs, habitants, élus locaux,… tous étaient présents pour exprimer leur mécontentement suite au plan de réforme annoncé par la SNCB. Un plan qui vise principalement à réduire la fréquence de passages en gare de Waremme. Inquiets, les manifestants en ont profité pour régler leurs comptes avec la Société Nationale de Chemins de fer Belge. « Comment accepter un tel plan de réforme alors que leurs services ne sont déjà pas à la hauteur ? », s’interrogeait un manifestant. « Il ne se passe par exemple pas un jour sans qu’un train soit en retard. Ce n’est pas la SNCB qui doit ensuite s’excuser auprès du patron, de l’école ou du professeur parce que l’on n’arrive pas à l’heure. Il n’y a pas un jour sans qu’elle ne nuise à notre travail ou aux études de nos enfants. »
Des premiers signes qui inquiètent
Présent, le bourgmestre Jacques Chabot était, ce jour-là, un Waremmien mécontent parmi d’autres. Néanmoins, la présence de ce-dernier démontre l’importance du dossier. La gare de Waremme est en effet un élément central dans le développement de la commune. Elle est, avec l’autoroute, le principal lien avec le reste du pays. Difficile donc d’accueillir un tel projet sans broncher. D’autant plus que les premiers signes ont fait leur apparition, confirmant ainsi leurs craintes. « On nous demande de ne pas nous inquiéter quant à l’avenir de la gare mais le libraire a, par exemple, dû fermer. C’est un premier pas vers une désertification du lieu ». D’autres étapes sont prévues. On parle notamment d’une suppression de la salle d’attente ainsi qu’une fermeture totale des gichets le dimanche.
Un intérêt pour la ville en danger
Pour le bourgmestre, la situation est préoccupante. « Il y a une incohérence dans les politiques gouvernementales», explique Jacques Chabot. « L’Etat veut promouvoir les villes et villages pour désengorger les villes mais nous prive petit à petit du seul vrai lien avec le pays. On veut, de plus, encourager les gens à utiliser les transports publics mais, en même temps, on diminue le nombre de train… »
Selon lui toujours, Waremme risque d’intéresser de moins en moins de personne. Pire, cela pourrait pousser certains à déménager. « Landen, qui est juste à côté, bénéficie des trains venant de Bruxelles et de Genk. Un habitant de Waremme aura donc deux fois plus de trains en utilisant leur gare et il regrettera forcément d’être venu s’installer ici. »
Maintenir en vie la gare de Waremme est l’un des défis que s’est lancé Jacques Chabot. Il faudra du temps et de la patience pour tous les Waremmiens.