Un paysage avec centrale électrique
04
Avr
2015

Un collectif d'ONG propose à l'UE un virage énergétique qui permettrait la création de 420.000 emplois verts.

Un collectif d'ONG propose à l'UE un virage énergétique qui permettrait la création de 420.000 emplois verts.

04 Avr
2015

L’Union européenne doit être plus ambitieuse face aux enjeux climatiques

Le 6 mars dernier, l’Union européenne a présenté sa « contribution nationale » en vue de la conférence de Paris sur le Climat qui se tiendra le 15 décembre 2015.  Elle s’est engagée à réduire d’au moins 40% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à leur niveau de 1990.

Pour le Réseau Action Climat International, l’UE peut mieux faire. Les ONG suggèrent des mesures limitant le réchauffement climatique en dessous de 2 degrés et l’utilisation à 100% des énergies renouvelables. Mises en application, ces dispositions entraîneraient, selon les ONG, la création de 420.000 emplois. Elles permettraient par ailleurs de sauver 46.000 vies par an et d’économiser plus de 156 millions d’euros par an. Arrêtons-nous un instant sur chacune de ces estimations.

La transition énergétique, une aubaine pour emploi

Les ONG déclarent qu’il est possible de créer 420.000 emplois d’ici 2030. Voilà de quoi attirer l’attention de différents acteurs. En 2013, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) avait déjà elle-même avancé que : « La lutte contre le changement climatique ne menace en rien les emplois actuels, mais entraîne, au contraire, la création d’emplois décents ainsi qu’une baisse de la pauvreté et de l’exclusion sociale. »

Rien qu’en 2012, l’industrie éolienne employait plus de 240.000 personnes tandis que le secteur solaire comptabilisait 265.000 emplois européens. Mais, d’après Célia Gautier, responsable des politiques européennes du Réseau Action Climat,  le principal bénéficiaire de la transition écologique sera, sans aucun doute, le secteur du bâtiment. L’évolution en construction durable entraînera un besoin croissant de main-d’œuvre, principalement pour les installateurs d’isolation et les chauffagistes. D’après les estimations de la Confédération Construction, entre 2010 et 2020, plus de 20.000 ouvriers en bâtiment occuperont un emploi vert.

La pollution de l’air, principal risque environnemental pour la santé

En l’espace de quelques décennies, l’UE est parvenue à diminuer le niveau de pollution atmosphérique de manière considérable. Cependant, la pollution de l’air continue d’affecter notre santé. Générée majoritairement par la circulation automobile et les centrales thermiques, elle est à l’origine de milliers de décès prématurés chaque année.

Face à ce constat, l’Organisation Mondiale de la Santé tire la sonnette d’alarme. Dans une récente étude, l’OMS met en lumière le lien entre la pollution de l’air et le développement de cancers, de maladies cardio-vasculaires et de troubles respiratoires. Ces estimations reposent, non seulement, sur une meilleure connaissance des maladies causées par la pollution, mais aussi sur une meilleure évaluation de l’exposition de l’homme aux polluants. D’après les ONG, l’adoption de politiques visant à réduire la pollution de l’air, de façon significative, permettrait à l’UE d’éviter le décès annuel de 46.000 personnes.

Limiter les importations de combustibles fossiles

A l’heure actuelle, 22% de la production électrique mondiale provient de sources d’énergies renouvelables. Néanmoins, de nombreux pays continuent de dépendre des combustibles fossiles. Avec plus de 50% de son énergie importée, l’Union européenne figure parmi les principaux importateurs d’énergie au monde. La Commission européenne estime qu’en se limitant aux politiques écologiques actuelles, d’ici 2030, l’importation du pétrole, du charbon et du gaz coûtera plus de 500 milliards d’euros à l’UE. Pour réduire ces dépenses colossales, le Réseau Action Climat propose que l’UE limite ses importations : elle pourrait économiser plus de 156 milliards d’euros par an et réduirait par la même occasion son empreinte écologique.

A l’origine, tous les pays participant à la conférence de Paris sur le Climat devaient annoncer leur objectif de réduction de gaz à effet de serre pour le 31 mars 2015. Jusqu’à présent, la plupart des pays concernés n’ont pas encore présenté leur contribution nationale. Pour Célia Gautier, membre du Réseau Action Climat, « ce décalage dans le calendrier est problématique. Plus les pays prennent du retard, moins ils seront incités à comparer leurs engagements avec d’autres et à les rehausser ».

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