13
Juin
2016

GRAND ANGLE. Des rayons des supermarchés à la distribution à ceux qui en ont besoin, les asbl Maranatha, Communa et CollectActif luttent contre le gaspillage.

GRAND ANGLE. Des rayons des supermarchés à la distribution à ceux qui en ont besoin, les asbl Maranatha, Communa et CollectActif luttent contre le gaspillage.

13 Juin
2016

Des associations bruxelloises donnent une seconde vie aux invendus alimentaires

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) le souligne, un tiers de la production alimentaire destinée à la consommation humaine dans le monde est gaspillée. Cela représente à peu près 1,3 milliards de tonnes perdues sur une année. Cette déperdition de nourriture se fait à différents niveaux : lors de la production, durant le transport, dans les supermarchés, dans les ménages ou encore dans les restaurants. C’est donc une problématique dont il faut s’emparer aussi bien individuellement que collectivement.

660 000 tonnes de denrées alimentaires finissent à la poubelle en Belgique

Selon le 5e annuaire fédéral en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, 15,1% de la population (soit 1 652 000 personnes) vit en dessous du seuil de pauvreté en Belgique. Au total, ce sont environ 200 000 personnes qui ne disposeraient pas d’une alimentation suffisante alors que 660 000 tonnes de denrées alimentaires finissent chaque année à la poubelle dans le pays.

Pour combattre ce gaspillage, plusieurs initiatives ont été mises en place. Avec un système de décision collectif, le principe de CollectActif est simple : lutter contre le gâchis alimentaire en utilisant les aliments invendus des abattoirs. C’est grâce aux marchands et à leurs contributions que des tables d’hôtes sont organisés le mercredi avec l’asbl Communa. Une action qui permet, en plus de nourrir les citoyens dans le besoin, de resserrer les liens sociaux entre les bénévoles et les bénéficiaires.

Les grandes surfaces mobilisées

Alors que les grandes surfaces ont pour réputation de ne pas donner leurs produits, des décisions sont prises par ces enseignes. Delhaize a annoncé, le 23 mars 2015, vouloir d’ici 2020 offrir l’entièreté de ses produits non vendus à des associations sociales. De leur côté, Carrefour, Carrefour Hyper, GB/Market et Express offrent quelque 8 000 tonnes de nourriture aux banques alimentaires.

Malgré cela, certaines grandes surfaces ou magasins franchisés refusent encore de faire don des produits non vendus, par soi-disant désavantage fiscal, par désintérêt ou encore, par peur de répercussion suite à de possibles intoxications alimentaires.

Depuis 2013, les autorités communales ont la possibilité d’agir grâce au permis d’environnement. Herstal, ville de la région liégeoise, est la première a avoir agi. Elle a obligé une grande surface à donner ses invendus encore consommables aux plus démunis. Une obligation greffé au permis d’environnement qui a alors été accordé au magasin.

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