Mariam Al Ferjani et Ghanem Zrelli
04
Oct
2017

Rencontre avec Mariam Al Ferjani, l’actrice de « La Belle et la Meute », nouveau visage du cinéma tunisien.

Extrait du film "La Belle et la Meute", de Kaouther Ben Hania, avec Mariam Al Ferjani dans le rôle principal.

Rencontre avec Mariam Al Ferjani, l’actrice de « La Belle et la Meute », nouveau visage du cinéma tunisien.

04 Oct
2017

« Le film n’aurait pas été possible sans le Printemps Arabe »

Les lunettes de soleil au bout du nez, Mariam Al Ferjani a déjà tout d’une star. « Je suis fatiguée, je n’ai pas envie d’être filmée » s’exclame-t-elle lorsqu’elle arrive au Festival International du Film Francophone (FIFF). L’interview se fera donc par écrit. L’actrice tunisienne semble avoir du caractère. Un caractère déterminé, semblable au personnage qu’elle interprète dans La Belle et la Meute.

Si l’héroïne du long-métrage, a accepté de jouer le rôle d’une jeune femme qui se bat pour le respect de ses droits et de sa dignité, c’est parce que le personnage l’a extrêmement touchée : « je suis plus attirée par l’histoire qu’on me propose que par le réalisateur en lui-même ».

Féministe au quotidien

L’actrice a beaucoup aimé le script, entre autres, car il a un côté féministe : « on voit comment une femme peut être regardée, comment on peut la juger et les préjugés qu’elle peut porter sur elle-même. C’est touchant, je trouve ». Pour Mariam Al Ferjani, les femmes doivent être féministes au quotidien. « Il faut se battre tous les jours pour les femmes partout dans le monde, car ce n’est pas évident d’en être une. »

Un autre thème important que Kaouther Ben Hania a voulu mettre en avant dans le film, ce sont les conséquences de la révolution sur le pays. Le thriller témoigne du renouveau de la société tunisienne. « Le film n’aurait pas été possible si le Printemps Arabe n’avait pas eu lieu » raconte la jeune actrice. « On n’aurait pas pu en parler, ni en entendre parler avant ça. C’est pour ça qu’il faut remercier toutes les personnes qui ont participé à cet événement. Moi, je continue à me mobiliser avec mes propres moyens, en utilisant les mots, en faisant un film, en parlant autour de moi… »

Un vent nouveau pour le cinéma tunisien

Consciente de sa responsabilité de faire du cinéma en ce moment historique, Mariam raconte tout de même que le Printemps Arabe n’aura pas tout réglé : c’était très compliqué avant la révolution de faire des films en Tunisie, ça l’est juste un peu moins aujourd’hui. « Il n’y a vraiment pas beaucoup d’argent pour ça là-bas. Pourtant, il y a un vent d’innovation dans le cinéma tunisien, qui fait énormément plaisir ».

 Le long-métrage, inspiré de faits réels, sortira le 6 décembre prochain au cinéma.

Pour lire la critique du film, c’est par ici.

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