Car si Trump venait à mettre ses menaces à exécution, l’Europe se retrouverait à découvert par rapport à la Russie. “Trump est d’ailleurs pour une alliance plus étroite avec les Russes. Il ne veut pas la confrontation. Cela pourrait constituer une menace pour les pays baltes, à la frontière desquels la Russie multiplie les manoeuvres militaires.

Sur le plan économique, il faut aussi s’attendre à du changement. Le Républicain est d’abord contre le TTIP.  “Donald Trump tient un discours anti-mondialisation. Quand on sait que les échanges entre l’Europe et les Etats-Unis représentent 2 milliards de dollars chaque jour, cette vision risque d’avoir des répercussions. Mais ce sera aussi le cas pour les Etats-Unis, si Trump vient à sanctionner ses principaux partenaires économiques que sont le Mexique, la Chine, le Canada et l’Europe… Car 30% du PIB américain dépend du commerce international.

Trump n’aura pas tous les pouvoirs

Pour le professeur Santander, il faut cependant rester prudent. Premièrement parce qu’il y souvent une différence entre les arguments de campagne et les actes. Deuxièmement parce que, même s’il est présenté comme l’homme le plus puissant du monde, le président américain n’a pas tous les pouvoirs.

Tous les Républicains ne suivent pas Donald Trump. Et le président doit tenir compte du Congrès. Or, les Etats-Unis ne fonctionnent pas comme la Belgique où il existe des logiques de partis. Là-bas, chacun vote selon ses sensibilités. Il y aura donc des garde-fous. Trump ne fera pas ce qu’il veut

Et quand on sait que le programme économique de Trump va à l’encontre du libéralisme prôné par le parti républicain, toutes les propositions du président ne passeront pas comme une lettre à la poste.

Denis Vanderbrugge
(Journaliste à La Libre Belgique)

 

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