25
Déc
2014

Yvan Paul est un grand-père pas comme les autres. Il a une passion singulière : « statue automate »

Yvan Paul est un grand-père pas comme les autres. Il a une passion singulière : « statue automate »

25 Déc
2014

Yvan, ce grand-père immobile au cœur des Plaisirs d’Hiver

Yvan Paul est un grand-père pas comme les autres. Et c’est peu dire. Présent aux Plaisirs d’Hiver, il fait partie des attractions au même titre que la grande roue ou les chalets. Car ce vieux monsieur à une passion singulière : il est une « statue automate » !

Yvan Paul, statue automate, Photo : Caroline Beauvois

Yvan Paul, statue automate, Photo : Caroline Beauvois

Toujours immobile ou presque, Yvan Paul surprend et fait même parfois peur aux enfants. C’est que son apparence est atypique. Des pieds à la tête, pas un seul morceau de peau n’est laissé à découvert, tout sur lui est argenté. Alors, à sa vue, tout le monde se pose la même question : est-ce une statue ou est-il réel ? Le doute persiste bien souvent jusqu’à ce qu’Yvan fasse un geste de la main ou offre une friandise à un enfant.

Depuis sept ans, Yvan participe aux Plaisirs d’Hiver, un événement qu’il ne manquerait pour rien au monde car celui-ci lui permet de sortir son costume ! « Un vieux monsieur qui lit un livre à la lueur d’un lampadaire », c’est le rôle que s’est créé Yvan Paul. Un personnage qu’il affectionne tout particulièrement. Cette année, le vieil homme prend place sur la place Sainte Catherine, à Bruxelles, et se glisse dans la peau de son personnage. Un rôle bien rodé depuis lors : « Je travaille en général quatre à cinq heures, avec une pause toutes les heures. Le temps de manger une petite banane ou un petit chocolat pour se donner un peu de punch » !

Ne pas bouger, malgré le froid

Mais comment faire pour ne pas bouger, alors que les températures hivernales se font de plus en plus ardues ? C’est une question de pratique, répond le vieil homme. « On s’habille convenablement. On a son petit Damart. Mais j’ai un costume d’hiver et un costume d’été ». Et Yvan d’affirmer avoir amélioré son jeu au fil des ans : « Avant, je ne bougeais pas du tout. Puis, je me suis rendu compte que quand je bougeais, il y avait de l’animation. Donc j’ai travaillé des mouvements plus robotiques, pour rester dans le personnage ».

En plus d’une dizaine de prestations par an, le marché de Noël bruxellois est le rendez-vous incontournable pour Yvan. Mais sa fonction ne s’improvise pas, ne devient pas statue automate qui le veut. « J’ai dû passer un petit test à la commune, à la section culture, pour qu’on voit ce que je faisais. C’est très réglementé ».

Faire plaisir à ses petits enfants 

Yvan Paul, statue automate, Photo : Caroline Beauvois

Yvan Paul, statue automate, Photo : Caroline Beauvois

Ce métier qui est surtout une passion, représente toutefois pour le pensionné de 67 ans un certain gain financier. L’an dernier fut une « bonne année » pour Yvan Paul, qui se livre sur ce sujet parfois tabou: « Sur les 26 jours de l’an dernier, en travaillant plus ou moins quatre heures par jour, j’ai gagné 2650 € net ». Un petit pactole qui lui sert principalement à faire plaisir à ses proches et surtout à ses deux petits-enfants. « Je leur permets de faire leurs sports préférés : l’un fait un peu d’aviation et l’autre fait du karting ».

Car dans le fond, ce travail c’est surtout pour les enfants, insiste Yvan, qui s’amuse à découvrir les visages émerveillés de ces derniers qui s’attardent devant lui. « Je crois que je donne un peu de bonheur aux gens quand ils me voient et ça, c’est le plus grand remerciement que je peux avoir » !

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