Julien Watrin. Photo : filip bossuyt (CC BY 2.0)
22
Jan
2017

Quand sport de haut niveau rime avec emploi du temps chargé. Portrait d'un jeune athlète.

Julien Watrin talonne l'un des frères Borlée au 200m. Photo : Filip Bossuyt (CC BY 2.0)

Quand sport de haut niveau rime avec emploi du temps chargé. Portrait d'un jeune athlète.

22 Jan
2017

Julien Watrin, le quatrième de la fratrie des Borlée… ou presque

Julien Watrin ? Vous avez sûrement entendu parler de lui à de nombreuses reprises… Membre du relais 4×400 mètres des Belgian Tornados, le jeune sportif belge de 24 ans possède déjà un palmarès qui en fait rêver plus d’un. Spécialisé aujourd’hui dans le sprint long, sa discipline de prédilection n’a pas toujours été le 400 mètres. En cette période d’examens et de stages sportifs, le jeune athlète à l’agenda chargé se présente à notre rendez-vous.

Ce jeune homme de 24 ans à l’allure décontractée jongle tous les jours entre le sport et les études.“Je suis en master 1 et depuis ma deuxième année, j’ai demandé un étalement de mes études parce que sinon, avec tous mes déplacements sportifs, ça n’aurait pas été possible de continuer. »

Son quotidien s’articule autour des auditoires, des pistes d’athlétisme, des nombreux stages sportifs à l’étranger et parfois, des sorties entre amis. Mais ça, c’est seulement quand son programme le permet ! Six fois par semaine, le futur ingénieur industriel troque pulls et jeans contre spikes et tenues sportives. « La clé pour pouvoir tout gérer, c’est de s’organiser et d’avoir un planning hyper structuré qui prend tout en compte. Ce planning doit reprendre tout ce qui est en rapport avec mes cours, mes entraînements, mes rendez-vous avec les experts pour ma préparation physique, mon analyse posturale, le travail sur mes semelles, et encore plein d’autres choses. Tout doit être pris en compte pour que je sache tout gérer en même temps.”

En piste depuis l’âge de 7 ans

A l’origine de la passion de Julien, il y a ses parents, eux-mêmes athlètes. Sans eux, le jeune homme n’aurait peut-être jamais mis un pied sur une piste d’athlétisme et aurait sans doute couru après le ballon rond, comme beaucoup d’autres.

Ses premières foulées sur la piste ovale de 400 mètres ne datent pas d’hier. Julien, aujourd’hui sportif de haut niveau, fréquente les stades d’athlétisme depuis ses 7 ans. « Mais c’est seulement quelques années plus tard que les choses sérieuses commencent quand je rejoins le club de Dampicourt à 14 ans. »

Ce sont d’abord les distances de 100 mètres et 200 mètres qui séduisent Julien. Il ne tarde d’ailleurs pas à se faire remarquer en explosant à plusieurs reprises les records belges sur ces deux distances. Petit à petit, il commence à se faire connaître et crée sa place parmi les plus grands espoirs belges. C’est lors d’une compétition en 2013 qu’il est repéré par Jacques Borlée, qu’il rencontrera par la suite. « A ce moment-là, je me blessais énormément et j’avais besoin de changer de cadre. Je ne me sentais plus bien dans ma discipline et je savais que le changement me ferait beaucoup de bien. »

Le champion sur 100 et 200 mètres rejoint la team du 400

En 2013, il intègre donc l’équipe de l’entraîneur belge, Jacques Borlée. Mais pendant deux ans, l’espoir de l’athlétisme reste fidèle à son club situé en province du Luxembourg. Il continue à courir pour Dampicourt, en suivant les entraînements du père Borlée. « C’est seulement depuis l’année passée que je m’entraîne à plein temps sur Bruxelles avec Jacques. »

Les exploits qu’il a réalisés sur ses deux premières disciplines de cœur ne sont que bénéfiques pour l’athlète. « Ça m’a permis d’avoir une bonne base de vitesse et de la mettre à profit sur le 400. Mon physique et mes grandes foulées correspondent mieux à une course de 400 mètres. »

Depuis quatre ans, les entraînements se sont donc intensifiés et beaucoup de choses ont changé pour Julien. « Je passais déjà énormément de temps aux entraînements, mais aujourd’hui, ma préparation physique est incomparable. Je travaille avec des experts qui analysent tout en détail. J’ai également beaucoup de stages à l’étranger tout au long de l’année. J’ai appris beaucoup de choses depuis un an. »

Le relais belge et son quatuor gagnant

Une année sportive en athlétisme compte plusieurs championnats de relais et chaque équipe est constituée de quatre athlètes et deux réservistes : il faut donc faire partie des six meilleurs temps belges.

Pour ce faire, Jacques Borlée a mis en place un projet concernant le relais 4×400 mètres. Lors des compétitions, il repère selon lui les six meilleurs belges dans cette discipline. L’année passée, les sélectionnés étaient Julien Watrin, Antoine Gillet, Robin Vanderbemden, Kévin, Jonathan et Dylan Borlée. Les six sportifs feront partie de l’équipe de relais, mais le quatuor gagnant n’est pas défini à l’avance car tout dépend de la forme des athlètes. « D’ailleurs, quand j’ai été aux Jeux Olympiques cet été, je ne savais pas encore que j’allais courir. Il fallait que je sois au top et ce n’était pas du tout acquis, même si j’étais là-bas. »

Un de plus dans la fratrie des Borlée ?

« Tout le monde se pose cette question, mais moi, je ne me la pose pas vraiment. Je suis dans leur groupe depuis déjà tellement d’années qu’au final, [les Borlée] sont devenus des potes pour moi. Je me sens parfaitement intégré, on se voit quand même 6 jours sur 7, à l’entraînement. Dans un sens, c’est gratifiant d’être le quatrième du relais. Par contre, ce n’est pas une situation facile en tant que coach et père. Mais Jacques est entouré par des spécialistes qui l’aident dans ses décisions et il gère ça très bien. »

Un jeune homme qui ne se prend pas trop la tête en fin de compte et auquel on ne peut que souhaiter une nouvelle année remplie de records et d’exploits. De quoi peut-être écrire la suite de sa carrière au fil d’un prochain article.

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