Dans les coulisses des 24 heures vélo du Bois de la Cambre

“Où se trouve la section des Marolles ?” Voilà comment débute mon immersion en tant que bénévole, ce samedi 25 mars, lors des 24 heures vélo du Bois de la Cambre. Je prends un programme pour chercher l’emplacement de la section et le montre à mon interlocuteur. Ce sera mon rôle pour les 24 heures à venir.

A mes côtés, se trouve Delphine Declercq, responsable de la gestion des 130 sections de guides et scouts participant à l’événement. C’est elle qui se cache derrière le « Madame », à qui les sections adressent leurs mails. Sur place, on peut la retrouver au stand “info haut”, en train de courir partout. Je réussis à la stopper dix secondes pour l’intégrer à ma story snapchat des coulisses de l’évènement.

Le changement de puce, un moment stressant

Des scouts de la troupe Santiano arrivent à toute vitesse pour changer de vélo. Ils doivent venir chez nous pour déplacer la puce (chaque vélo en a une pour comptabiliser les tours). En la changeant nous-mêmes, nous sommes sûrs qu’elle est bien scellée et donc qu’elle tient bien au vélo. Nous ne pouvons pas risquer de la perdre. Je sens qu’ils sont pressés. En effet, pour l’instant, ils sont 3e au classement. Il faut être rapide et efficace. Après deux minutes, les voilà repartis. Il y a beaucoup de chance qu’on les revoie ; certaines sections changent jusqu’à cinq fois de vélo. Cependant, ils ne peuvent avoir plus de trois vélos à leur disposition pour un même numéro de puce.

Les puces servent à comptabiliser le nombre de tours effectués par les vélos. Dans sa petite tente, Romane Verleyen, responsable secrétariat et vélos, vérifie que l’ordinateur de l’entreprise spécialisée dans le chronométrage électronique fonctionne toujours bien. Elle imprime le classement en moyenne une fois toutes les deux heures. La voilà d’ailleurs au stand info pour annoncer le classement dans les haut-parleurs : “En première position, la 20e unité Saint-Paul.” Les cris de joie de la compagnie résonnent dans tout le bois.

Cette année, les organisateurs ont voulu mettre les Etats-Unis à l’honneur. Lors des élections, ils ont hésité à maintenir ce thème. Ils ont finalement décidé de le garder car c’est une référence à l’histoire et à la culture des Etats-Unis et non à sa politique et son président.

Mon heure de gloire

A mon tour de prendre le micro pour rappeler les règles à respecter : “Nous vous rappelons que la passerelle est un lieu de passage et non de stationnement.” J’appelle aussi les sections qui doivent se rendre au QG. C’est là que tous les bénévoles (Croix-Rouge, collaborateurs, anciens organisateurs, pompiers, etc.) mangent les bons petits plats préparés par les 37 organisateurs. Mais c’est surtout le lieu où les participants viennent avec leur feuille de tâches. Le principe consiste à aider l’organisation en participant, par exemple, à la gestion de la sécurité.

Une partie des 150 collaborateurs est chargée de surveiller l’évènement un peu partout. Plusieurs personnes sont présentes le long de la piste pour prévenir la Croix-Rouge en cas d’accident. Elles veillent également à ce que personne ne traverse la piste et que les vélos roulent du bon côté. L’autre équipe sécurité s’occupe de la “sécu plaine”. Les bénévoles doivent vérifier qu’il n’y a pas d’alcool ni de drogue qui circule. Mais également qu’il n’y a pas de comportement inapproprié (vols, agressions, etc).

Une première historique

Dimanche, 12h30. Après une longue nuit cycliste, les résultats sont annoncés. Pour la première fois dans l’histoire des 24 heures vélo du Bois de la Cambre, il y a égalité parfaite pour la 3e place. Mais c’est loin d’être la fin pour les organisateurs. A 20 heures, je m’en vais après avoir aidé à ranger. Et, deux heures plus tard, l’équipe quitte enfin le Bois de la Cambre pour aller manger un bon burger bien mérité.

Le mot de la fin de Delphine Declercq

Carmen de Lhoneux, avec la collaboration de Sébastien Paulus