11
Oct
2016

L’ASBL Change Anneessens mène une action volontaire pour lutter contre les loyers abusifs à Bruxelles.

Le test de la grille « Charles Picqué » permet de vérifier si votre loyer est excessif. Photo : BBB

L’ASBL Change Anneessens mène une action volontaire pour lutter contre les loyers abusifs à Bruxelles.

11 Oct
2016

On se bouge pour le logement bruxellois !

Drôle de scène au bout du marché situé Place Anneessens, ce mardi 11 octobre. Un petit groupe d’habitants du quartier, membres de l’ASBL Change Anneessens s’est réuni autour d’une distribution de café et d’une balance représentant le rapport entre la qualité d’un logement et son loyer. La raison ? Les loyers excessifs en regard des logements proposés.

Payez-vous votre loyer trop cher ?

« Ce matin, un homme est venu me trouver en m’expliquant qu’il louait un studio de 30m², soit une pièce unique pour 550€/mois. C’est complètement excessif ! » explique Omar Mommaerts, porte-parole de Change Anneessens. Pour éviter des abus de ce genre, Charles Picqué a lancé en 2012 une grille qui reprend des critères objectifs, agréée par le gouvernement bruxellois, mais qui est purement indicative. Le but du stand était également de présenter les résultats d’une enquête réalisée sur un échantillon d’habitants bruxellois, mais aussi d’inviter les passants à réaliser eux-même le test de la grille « Charles Picqué ».

Vous aussi, vérifiez que vous ne payez pas un loyer abusif : ici
Action symbolique: une balance installée place Anneessens représente le rapport entre le prix du logement et la qualité de celui-ci.

Action symbolique : une balance installée place Anneessens représente le rapport entre le prix du logement et la qualité de celui-ci.

Ce que demande l’association, en lien avec le CSC Bruxelles, c’est de lancer une commission au niveau régional pour régler les litiges entre propriétaires et locataires. Cette proposition, ainsi que les résultats de l’enquête menée, seront présentés ce lundi 17 octobre à 9h au Parlement bruxellois : « On appelle à la mobilisation via cet événement pour que, d’une part, les Bruxellois se sentent concernés par les abus opérés par les propriétaires et, d’autre part, que les médias relaient cette information afin de rassembler un maximum de personnes au Parlement ce lundi, dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté ».

Des charges parfois excessives

Pauline Kapinga explique : « J’ai un logement agréable de 60m² que je paie 550€/mois et je ne m’en plains pas. Le problème, c’est que les charges représentent 180€/mois pour une seule personne. C’est un appartement mis à disposition par Bruxelles-Capitale, mais il n’est pas très bien isolé et lorsque le soleil est au zénith, rester à l’intérieur est absolument invivable. » Le problème pointé par Madame Kapinga est que même lorsqu’un loyer est en adéquation avec la Grille « Charles Picqué », il est parfois excessif au niveau des charges ou même insalubre (murs en ruines, isolation thermique/acoustique défectueuse).

En effet, les Equipes populaires, un mouvement de citoyens qui agit pour une égalité et une justice sociale au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles, rappellent, dans leur prospectus « 600 euros pour ça ? », qu’un loyer peut être considéré comme abusif si :

  1. le logement présente des défauts de qualité : vétusté, mauvaise qualité énergétique, absence de sanitaires privatifs, taille réduite, absence de systèmes de comptage des consommations d’eau, de chauffage ou d’énergie.
  2. le loyer est supérieur aux valeurs moyennes du marché ou au plafond de la grille allocation loyer (voir tableau ci-dessous).
Plafonds des loyers sans les charges (Source : Prospectus des Equipes Populaires)

Plafonds de la grille “allocation loyer”, charges non comprises (Source : Prospectus des Equipes populaires)

L’ASBL invite donc tous les habitants bruxellois concernés par la condition de logement des plus démunis, mais aussi des mieux lotis, à se rassembler devant le Parlement bruxellois ce lundi 17 octobre à 9h du matin, afin d’interpeller et de lancer un dialogue avec les politiciens responsables et la ministre du Logement Céline Frémault.

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