Juliette Favre

Juliette Favre
Dans une vie antérieure ou dans un univers parallèle, j’aurais voulu être un roman captivant. Un de ces bouquins que l’on dévore jusqu’à deux heures du matin et auxquels on pense dès le réveil. Un de ceux que l’on découvre quand on est jeune et qui ne seront jamais totalement refermés. Ecrit par Robert Louis Stevenson, Oscar Wilde, Joseph Kessel ou Sir Arthur Conan Doyle. J’aurais adoré prendre mes lecteurs aux tripes, les bousculer, les pousser dans leurs retranchements, les malmener pour mieux les réconforter. Les coins de mes pages auraient été maintes fois pliés et mon odeur aurait ravi les grands lecteurs. J’aurais été infiniment fière de moi le jour où Simone de Beauvoir déclara que la lecture était la clé qui lui ouvrait le monde.

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